Une serre peut être chauffée, ou du moins être maintenue "hors gel" durant l'hiver, à l'aide de chauffage au fioul, au gaz (énergies fossiles non renouvelables) ou électrique (énergie nucléaire). C'est une assurance de conserver sa production quels que soient les aléas climatiques et cela permet de semer et cultiver des plantes fragiles et sensibles au gel (plantes exotiques, annuelles...)
Considérant que ces énergies sont utilisées de manière plus pertinente pour réchauffer les... humains, j'ai choisi de produire tous mes plants en serre froide (ce qui induit bien évidemment une prise de risque).
"Cela demande pas mal d'organisation ! Dans ma maison, c'est la valse des semis qui germent au chaud, et dans la serre, j'étale les voiles de protection le soir pour les enlever au matin ! Cette gymnastique peut provoquer quelques sueurs... froides (ah ah ah) lorsqu'il gèle fort."
Ma serre accumule cependant la chaleur au moindre rayon de soleil et est indispensable pour me permettre de proposer des plants dès le mois d'avril, pour les variétés les plus précoces.
Grâce à elle, je prends un peu d'avance sur la nature tout en respectant ses cycles et préservant notre environnement.
Et si mes plants sont légèrement moins précoces que ceux qu'on peut trouver en serre chauffée, ils sont plus rustiques et adaptés aux saisons et au climat isérois...
De plus, cela me contraint (de manière positive) à n'acheter que des graines de variétés dont je suis sûre qu'elles sont résistantes au froid, obtenant ainsi des plantes peu communes ou oubliées.
Pas de "fast fashion" chez Hortibuis !
En photo, l'Agastache 'Apricot sprite',
une vivace mellifère et délicieusement parfumée qui supporte très bien la sécheresse en sol drainé